Shougashack (sugar shack = cabane à sucre) un groupe à l'identité blues et folk revendiqué.
Un féminisme, un humanisme chaleureux, tout autant revendiqués, qui claquent fort et proclament haut la liberté. Et ce sont leurs talons qui martèlent les scènes depuis 2014. En première partie de Fauve, puis de Christine and the Queens. Elles, sont mamans, ou pas, des filles sûrement, des artistes, des musiciennes incontestablement. Du talent multiplié par trois qui s'est réuni après des parcours solos autour de ce projet blues. Elles, ce sont : Lola Baï, Nadia Simon, Clélia Vega.
La médiathèque Louis-Aragon du Mans les a invitées le 10 mars dernier dans le cadre d'une belle
programmation mettant des femmes à l'honneur, engagées dans
cette vie occidentale et opulente, pleine de défauts, encore, jetée
dans l'ère numérique, indéniablement, avec une histoire que l'on
n'oublie pas et un avenir où les femmes s'accrochent pour préserver leur statut de
femmes indépendantes et égales en droits.
Une musique profonde, magique et joyeuse
C'est le rythme qui porte le trio comme une ode à la vie, accompagné de
leur trois voix mêlées, de percussions corporelles, de basse, guitare ou
autoharpe. Une pulsation qui traverse les époques, celle des esclaves
dans les champs de coton, celle des femmes libres d'aujourd'hui et
d'ici. Cette liberté qu'on a gagnée grâce à nos grands-mères mais aussi à de
grands-pères convaincus que l'Histoire se crée avec des hommes et des
femmes lié.e.s dans la société, à égalité.
The Shougashack incarne l'histoire de ces femmes et hommes libres. Le blues de Robert Johnson qui les inspire et sur lequel plane un certain mystère vaudou, imprègne leur musique d'une modernité intemporelle, souvent profonde, voire un peu sauvage car il en faut pour s'accaparer de la liberté. Ces trois nanas ont donc la liberté, la joie, la "soul" et la magie en bandoulière, qu'elles communiquent à travers leur répertoire et qui donne irrésistiblement envie de danser et de rêver. Leur album est disponible là (à l'écoute et à l'achat).