mardi 20 mars 2018

The Shougashack, de la soul sous les talons

Shougashack (sugar shack = cabane à sucre) un groupe à l'identité blues et folk revendiqué.

 

Un féminisme, un humanisme chaleureux, tout autant revendiqués, qui claquent fort et proclament haut la liberté. Et ce sont leurs talons qui martèlent les scènes depuis 2014. En première partie de Fauve, puis de Christine and the Queens. Elles, sont mamans, ou pas, des filles sûrement, des artistes, des musiciennes incontestablement. Du talent multiplié par trois qui s'est réuni après des parcours solos autour de ce projet blues. Elles, ce sont : Lola Baï, Nadia Simon, Clélia Vega.
La médiathèque Louis-Aragon du Mans les a invitées le 10 mars dernier dans le cadre d'une belle programmation mettant des femmes à l'honneur, engagées dans cette vie occidentale et opulente, pleine de défauts, encore, jetée dans l'ère numérique, indéniablement, avec une histoire que l'on n'oublie pas et un avenir où les femmes s'accrochent pour préserver leur statut de femmes indépendantes et égales en droits.

 

Une musique profonde, magique et joyeuse

 

C'est le rythme qui porte le trio comme une ode à la vie, accompagné de leur trois voix mêlées, de percussions corporelles, de basse, guitare ou autoharpe. Une pulsation qui traverse les époques, celle des esclaves dans les champs de coton, celle des femmes libres d'aujourd'hui et d'ici. Cette liberté qu'on a gagnée grâce à nos grands-mères mais aussi à de grands-pères convaincus que l'Histoire se crée avec des hommes et des femmes lié.e.s dans la société, à égalité.

The Shougashack incarne l'histoire de ces femmes et hommes libres. Le blues de Robert Johnson qui les inspire et sur lequel plane un certain mystère vaudou, imprègne leur musique d'une modernité intemporelle, souvent profonde, voire un peu sauvage car il en faut pour s'accaparer de la liberté. Ces trois nanas ont donc la liberté, la joie, la "soul" et la magie en bandoulière, qu'elles communiquent à travers leur répertoire et qui donne irrésistiblement envie de danser et de rêver. Leur album est disponible (à l'écoute et à l'achat).

lundi 19 mars 2018

La « smartitude » à l’honneur


Retour sur le festival des jeux de l’esprit du Mans qui se déroulait aux Quinconces des Jacobins le 17 et 18 mars dernier.

Constructions magnétiques Smartmax
Le smart* s’invite avec l’éditeur de jeux de type casse-têtes à jouer en solo, Smartgames et sa nouvelle gamme de jeux de construction magnétique Smartmax dans l’espace enfant.

L’éditeur crée des jeux en pochettes magnétiques faciles à emporter qui font l’unanimité au sein de la famille car, astucieuses, les pochettes réunissent plusieurs niveaux. De quoi occuper tout le monde et de se confronter à tour de rôle, chacun à son niveau.

Aux Quinconces, plusieurs rangées de tables représentaient la gamme de boîtes de taille moyennes de chez l’éditeur, avec de grosses figurines colorées. Très esthétiques, ces jeux hyper sympa pour les neurones ont attiré beaucoup de bambins. Les enfants de 3-7 ans ont peu de préjugés quant à leur capacité réflexive. Au contraire, un look chouette va les embarquer, leur faire raconter une histoire et hop, les branchements du cerveau, ni vus ni connus vont s’activer à plein régime. En effet, sous couvert de bonne bouille, ces casses-têtes nouvelle génération sont redoutables de logique et d’intelligence. Et je n’ai pas entendu, de « je ne vais pas y arriver », « c’est trop dur », « j’aime pas les jeux de réflexion » chose assez répandue chez les adultes…

Le boom des jeux de logique


D’autres marques s’y sont collées et Thinkfun depuis plus de 8 ans vend en France 60 000 exemplaires par an de son Rushhour. Qui a dit que les enfants n’aimaient pas réfléchir et ne juraient que par leur tablette ? En, fait les tablettes proposent également bon nombre de jeux de type dit « intelligents » mais, en tant que parents nous nous devons, je crois, de cultiver le goût de l’objet et du partage autour d’une table. La virtualité a ses atouts et… ses limites, surtout quand on s’adresse à l’enfant et à l’élaboration de son cerveau. La manipulation réelle ancre les idées, c’est Maria Montessori qui le dit, pas moi.
Dès fois réfléchir ça fait tirer la langue

Simple et pas si cher finalement de leur offrir un jeu lorsqu’il les accompagne de nombreuses années. Ou bien, un abonnement à la ludo du coin remédie à tout problème de porte-feuille, le catalogue de prêt et les conseils des ludothécaires sont là pour nous guider (petit clin d’œil appuyé en direction de Planet’Jeux qui faisait partie bien entendu des organisateurs du festival).

 

 

Petit bémol pour un gros succès


Salle comble, joueurs comblés
Organisateurs & sponsors de l'édition 2018
Quelque peu "victime" de son succès, le festival donnait aussi l’impression d’être plein à craquer… comme si le nombre de tables depuis la précédente édition avait doublé dans un espace qui avait rétréci… De fait, les murs n’ont pas été poussés ! Du coup, les joueurs étaient vraiment serrés les uns contre les autres, et si, c’est très chaleureux,  passé le côté joyeuse pagaille, il manquait un aspect un peu plus « feutré » qui sied mieux à la réflexion et la découverte de nouvelles règles. Je me suis mise à la place des animateurs : circuler au milieu des tables devait être assez difficile.

Bon ça, c’est l’ex professionnelle du jeu de société qui parle et qui a usé des centaines de planchers de festivals ludiques.

Pour conclure, une petite phrase de Maria Montessori (oui encore) : «C’est en jouant que les enfants se construisent. »  Et fort heureusement les grands enfants que nous sommes, jouent encore beaucoup comme en témoigne ce festival des jeux de l’esprit qui a fait salle comble en rassemblant toutes les générations !



*L''intelligent.